Episode 2 - Avril 2006

Salut à tous, UN MOIS que je suis ici et j’ai pu voir ce qui rythmait mensuellement mon travail. Je suis désormais lâchée dans la nature puisque Ibrahima est parti. Quelques nouvelles petites anecdotes en vrac comme d’hab !
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Un lundi matin en folie
Mon premier lundi est folklorique : j’arrive au bureau et je suis étonnée de voir quelques personnes qui patientent déjà à 7h30 devant ma porte, sur laquelle il est écrit en grosses lettres "ADMINISTRATION". 5 personnes puis 10, 20, 30 finissent par arriver !! Oups, j’ai du louper quelque chose… Ben oui, j’ai oublié qu’il faut payer les « journaliers » qui ont travaillé la semaine dernière sur les sites de vaccination (des personnes qu’on paye selon le nombre de jours travaillés) ! Je n’ai ni la liste de ces personnes, je ne sais pas combien on doit les payer, ni qui a déjà touché une avance mais il va falloir faire quelque chose… un grand moment de solitude.
Patience et longueur de temps
Ceci dit, pas la peine de paniquer, les gens sont patients ici. On attend tranquillement, parfois 1 heure sans broncher, là où en France on aurait déjà fait un scandale ! Il faut soit même se calmer un peu… Quand on fait un arrêt sur image, on réalise qu’on est le seul à s’exciter dans tous les sens. En fait, il n’y a jamais véritablement d’urgence ici. Comme disent les africains : « tu as la montre, moi j’ai le temps ». Parfois, certains patientent tellement, qu’on les oublie ! Ils finissent par se manifester et on est confus « ce mec est resté là des heures sans rien dire, je l’avais complètement oublié ! ». Comme quoi, on est habitué aux râleurs qui se manifestent !

Un Vendredi à Maradi
Vendredi est le jour d’Allah et on s’habille élégamment. Si vous l’aviez oublié, la mosquée vous rappelle BRUY-A-MENT dès 5h30 du matin que vous êtes en terre musulmane. C’est une toute petite mosquée ridicule mais équipée d’un sacré HAUT PARLEUR ! Le staff arrive au bureau en djellaba blanche, chaussures cirées. Ils sont ma-gni-fiques. Contrairement à notre vendredi « Casual day », jean, tee-shirt et tennis dans les entreprises, ici c’est « Allah day » ! Je me sens perpétuellement clochardisée ici. Les femmes des villes sont tellement bien vêtues, féminines et tout : les petites chaussures qui vont bien, les bijoux, les coiffures…Moi j’ai amené 2 pantalons que je ne peux déjà plus voir en peinture, des tee-shirts qui résistent mal au lavage musclé de Mamane le lavandier…j’ai juste quelques foulards pour faire joli. Au début je mets le tee-shirt MSF mais c’est pas indispensable ici. C’est à porter pour être identifié en cas de danger.
La boys band
J’ai vraiment de la chance comme je le disais dès mon arrivée. Sanoussi par exemple est toujours sérieux comme un pape même si je le sens un peu débordé en ce moment. Le seul problème est que je ne comprends toujours pas bien ce qu’il dit parce qu’il roule toujours les « R » sans desserrer les dents. C’est encore pire avec mon autre assistant Abdoulay de Tibiri. Je suis obligée d’aller sur le terrain parce qu’au téléphone, il faut oublier, je ne comprends vraiment rien. On en rigole mais c’est désespérant. Alors j’ai un peu honte mais je suis obligé de poser des questions fermées dont la réponse est « oui » ou « non » pour être sûre d’avoir compris. Je reformule pour être sûre que c’est bien ça. Dans le pire des cas, c’est à dire souvent, je dis « OK, Abdoulaye, j’ai bien compris mais je viens quand même…». Photo : entrée du bureau

Le programme des réjouissances
Avec l’équipe, on administre une quinzaine de sites : deux centres où les enfants reçoivent des soins intensifs (Maradi et Tibiri) et les autres sites qu’on appelle « ambulatoires ». Ce sont des endroits où les mamans reviennent chaque semaine avec leur enfant pour un suivi de santé et une distribution de nourriture. On essaye un maximum de s’intégrer dans des centres de santé existants au Niger. A vrai dire, la stratégie et la problématique sont très compliquées ainsi que les relations avec les autorités et on passe notre temps à se demander si on fait bien ce qu’il faut, où il faut, comme il faut et au bon moment. Il n’est pas rare qu’on décide de changer un peu tout. Au début ça me fatiguait… j’avais l’impression qu’on faisait les choses dans la précipitation alors qu’on aurait pu prévoir, qu’on remettait en cause des choses qu’on venait de mettre en place. Mais bon. C’est sans doute une déformation professionnelle du à mon métier dans la gestion de projet. Et puis, se remettre en question constamment évite de ronronner.

Ibrahima sur le départ

Mon prédécesseur est sur le départ…il se traîne comme un zombi. Peut-être est-il fatigué ? Malheureux de partir ou impatient de repartir dans son pays ? Déçu ? Malade…je n’arrive pas à percer le secret du grand Ibrahima depuis quelques jours.
Il se rend compte, comme chaque personne qui quitte la mission, que des mois ont été nécessaires pour mettre en place des procédures et que dès l'arrivée d'un nouveau chacun essaye d'en profiter pour les contourner… Dans certains cas, je le vois se dilater d'énervement ! Il sort du bureau et revient la tête mouillée après se l’être mise sous l’eau pour se calmer. Je lui dis « Ne t'inquiètes pas, je vais veiller à conserver les procédures que tu as mises en place. D’abord il faut que je comprenne comment ça marche ».

Ibrahima LE départ
Ca a été un déchirement pour tout le monde. Même les gens qu’il virait le remerciait en sortant du bureau ! Il est venu me dire au revoir le soir à la maison.
A vrai dire, on s’est rien dit, juste serré dans les bras très émus. Je ne suis pas venu le saluer le lendemain matin à 6h quand il est parti parce que je pensais que je chouinerais.
D’ailleurs j’ai bien fait, tous le monde a chouiné, même lui. Va falloir assurer pour reprendre le job après quelqu’un de tellement apprécié.
Mais Romain m’a dit que j’allais assurer. Je ne me pose pas trop de questions et j’essaye d’être dans la continuité mais surtout pas de ressembler à Ibrahima.

Une grève ?!
Avant de partir, Ibrahima me dit « tu sais tous les éléments sont réunis pour qu’il y ait une grève des salariés ! : un nouvel administrateur, des demandes d’augmentation de salaires, ils vont essayer… ». Ha non pitié, pas une grève…
Réunion salariale
J'anime une réunion salariale à Tibiri avec les 250 salariés du site. Je suis avec le responsable de terrain et 2 de mes assistants qui font la traduction en Haoussa. C'est assez dur et tendu car le personnel est très revendicatif. J'ai l’impression d’être face aux pires syndicats de la planète. Pourtant, on applique au minimum le droit du travail nigérien et les éléments du règlement intérieur MSF qui diffèrent sont plus avantageux. Il faut peser chaque mot, être convaincant et c'est épuisant. Il faut aussi comprendre comment les gens raisonnent, ce qui va leur parler, les convaincre…et là on entre en plein dans la culture africaine. Au début ça me vide mais ma responsable me dit : « C’est un jeu, ils jouent un jeu pas spécialement contre toi. Toi aussi tu dois jouer avec eux, avoir de l'humour pour désamorcer la tension ».

100 patates

La semaine dernière, j’ai une fin de mois à faire. Qui dit fin de mois, dit clôture comptable et paye des 500 employés… Comme j’ai fait ça toute ma vie, je suis très à l’aise bien entendu… Bon d’abord, récupération du cash à la banque suivant la procédure de sécurité MSF… soit 100 millions de francs CFA (1 million de francs) ! Jamais vu autant de fric moi. 100 euros c’était déjà énorme à Madagascar… J’appelle le "ti’ groom" qui m’ouvre la porte de derrière à la banque pour passer inaperçue. Vu l’argent qu’on draine, je suis autorisée à passer devant tout le monde à la banque pour aller dans le bureau du directeur. C’est un peu surprenant au début mais on y prend goût. A la sortie, le chauffeur MSF m’attend mais j’ai du mal à porter le sac avec tout ce fric ! Là, une règle à ne JAMAIS oublier : rentrer DIRECTEMENT au bureau. Pas de petite course sur le trajet, pas de stop quelque part…A l’arrivée, on s’enferme dans le bureau de Maradi avec mes assistants avec le pactole sur la table et on prépare chaque paye. On dirait des gangsters qui comptent le magot dans un bureau aux lumières verdâtres avec un vieux ventilateur au plafond qui couine ! Sauf qu’à la fin de la journée, on n'a pas fini... Je termine à la bougie à compter-recompter les billets. C’est très très long. A un moment je jette des billets en l’air parce que j’en peux plus et pour faire une pluie de billet avec le ventilateur une fois dans ma vie !! Je rigole nerveusement car je ne tombe jamais sur un compte rond. J’arrive même à des totaux différents à chaque recomptage…
Guillaume le logisticien a pitié de moi et m’aide à compter et faire des petit tas. Tout est dans la souplesse de l'index et l’inclinaison de la liasse. Faut avoir été gangster ! On aurait pu faire un poker géant ! Oh faut bien rigoler même si la cause est sérieuse.
Le lendemain, je vais sur le terrain apporter l’argent. Chaque salarié se présente avec un N° (pour contourner le problème des noms) et reçoit son enveloppe. Il compte devant vous et on vérifie que ça correspond à sa fiche de paye. Il émarge et à Tibiri on lui donne 2 stylos. Ca j’ai pas encore compris le coup des stylos.
« Ayants droits » à gogo
Ici, c’est l’employeur qui paye les impôts en les prélevant à ses employés à la source. Pour les déterminer, il faut connaître les « ayant droits », c’est à dire les épouses et enfants à charge…et là c’est pas de la tarte : pas d’actes de naissance, ni même de dates de naissance précises, encore moins de cartes d’identité,… L’employé a intérêt à déclarer un maximum d’enfants à charge pour baisser ses impôts. Après avoir classé et mis à jour les dossiers du personnel, grande opération de mise à jour des « ayant droits ». C’est pas compliqué, je liste tous les salariés pour lesquels il manque un acte de naissance et pour la prochaine paye, ne tiendrai compte que des enfants dont les actes de naissance sont dans les dossiers. Parfois, on rigole et on se dit qu’on va connaître la vie de tout le monde. Genre « Voici » à Maradi.
Premiers recrutements
Aurélie, la responsable terrain (RT) de Maradi a besoin de 3 assistants nutritionnels à Safo. J’ai un coup de cœur pour Safo, un village rempli d’enfants qui crient à votre arrivée. On met des annonces et on les affiche aussi à la mairie. Il faut faire très attention aux relations avec les autorités locales. Le jour des entretiens arrive. On s’installe avec Aurélie sous une tente écrasée de chaleur et on commence. Elle est contente que je sois là avec elle et c’est réciproque ! On reçoit plusieurs personnes et c’est pas facile de poser des questions.
Les nigériens parlent difficilement d’eux. On embauche 3 personnes : une femme, un homme et un jeune gars (photo). Ils m'ont marqués et resteront des vrais rayons de soleil à Safo.

Olga Oil
On fait venir de l’huile d’Europe qu’on distribue aux mamans qui quittent le centre de nutrition avec leur enfant. C’est ce qu’on appel des « rations de décharge » pour les accompagner quelque temps quand leur enfant va mieux. On est allé visiter l’usine d’huile d’à côté pour voir si on pouvait acheter en local plutôt que d’en faire venir d’Europe. C’est une vieille usine avec des machines incroyables, du personnel qui reconditionne dans des bidons avec à peu près uniformément 2 cm d’huile sur le sol. On a fait des prélèvements pour tester la qualité de l’huile. Je suis curieuse de connaître les résultats…mais j’ai comme qui dirait de gros doutes…

BBC News à Maradi
On a parfois des journalistes qui viennent dans nos centres et c’est dur à gérer parce qu’on contrôle pas ce qu’ils vont diffuser comme infos. Etant donné qu’il faut prendre des pincettes avec la communication sur la malnutrition au Niger vis à vis des autorités, ça fini souvent mal. Les derniers journalistes en date sont venus pour la BBC et ont fait un reportage. Ils ont été viré du sol nigérien par les autorités qui ont refusé que des témoignages sur la malnutrition apparaissent dans la presse. Bonjour la liberté d’expression…

Madame Sophie
Mes 4 assistants m’appellent tous « patronne » !!!! Au secours. OK pour être leur patronne mais de là à ce qu’ils m’appellent patronne…Alors je les appellent patrons aussi. Du coup, tout le monde s’appelle patron, chef,… Le reste du staff m’appellent madame Sophie ou So’.

C’est troublant car je rencontre souvent des gens dans la rue dont je ne me souviens plus et ils me disent « bonjour Sophie » ! Les petit gamins hauts comme trois pommes, me prennent la main et m’appellent par mon prénom. Enfin ça va du Sofia au Zofy, en passant par Fofina… ils glissent leurs minuscules mains souvent dégueulasses, il faut le dire, dans la mienne et je ne peux pas résister à faire un bout de chemin avec eux. Les microbes n’ont pas encore eu de prise sur moi… Il y en a un qui a une tête d’allumé pas croyable. J’adore son sourire. Il est tout tout petit. On dirait qu’il a une tête d’adulte sur un petit corps.
Promis je vous le mettrai en boîte la prochaine fois.

Et les deux jours ?
Comme je vous le disais la dernière fois, les bonjours sont longuets ici. Mais il y a eu un autre mystère dans nos ongues salutations. Les gens me demandent tout le temps « et les deux jours ? ». Bon alors deux jours après mon arrivée, je me disais qu’ils faisaient allusion à mes deux jours de présence et qu’ils comptaient le nombre de jours que j’avais passé ici. Mais après ça a continué. Ils me disaient « et les deux jours ? ». Alors de retour de WE, je me disais qu’ils me parlait de ça, un truc du style « comment s’est passé ton WE ? ». Mais après ça a continué. J’ai compris aujourd’hui que quand on n'a pas vu quelqu’un depuis quelque temps, on se dit « et les deux jours ? » pour montrer qu’on a remarqué qu’on s’était pas vu depuis longtemps …la subtilité c’est qu’on attend de ne pas s’être vu pendant 2 jours pour se souhaiter ça…

A dos de chameau
Il y a perpétuellement des choses incroyables dans la rue ici. Je croyais avoir vu beaucoup en Inde et à Madagascar mais là…ça va du chameau tout terrain, à la mobylette qui transporte plein de carcasses de bêtes, au conducteur de vélo qui porte un sac de 50kg sur la tête, aux camions bringuebalants qui se renversent sur la route ou qui perdent littéralement des bonhommes du toit. Des vrais radeaux de la méduse ! Là, les nigériens ont vraiment la palme du transport le plus farfelu. Chez MSF, on a des chauffeurs et on n’a pas le droit de se déplacer autrement qu’en voiture MSF et surtout pas sur des 2 roues because trop dangereux. On a des radios pour se parler avec la base et les véhicules sont toujours garés pès à partir en cas de danger imminent, même si là, il n'y a pas de raison. Parfois c'est un peu too much.

La femme cachée d’Amadou
Au bureau et à la maison, les nigériens avec qui je travaille sont pour la plupart des hommes. Même le lavandier qui s’occupe du linge (sauf petites culottes) et l’homme de ménage. Les femmes sont souvent embauchées comme infirmières ou assistantes nutritionnelles. Pour sa fête de départ, Ibrahima voulait que tout le monde soit là avec son épouse respective. Mais Amadou n'a pas voulu. Et il a décidé qu’il aurait le dernier mot. Alors Ibrahima lui a dit en insistant avec son accent africain : « Amadou ! Tu ne peux pas…en verrrrtue de nos rrrrrelations frrrraternelles…me cacher ta femme ». Qu’est-ce qu’ils sont drôles. N’empêche qu’il l’a pas amenée.


Espèce d’africain
Sur la route, petite altercation entre une voiture et une mobylette. Les voilà qui se traitent méchamment…je vous le vends en 3 : « d’africain » !!! Je suis sciée ! J’ai envie de rire mais je signale au chauffeur MSF qu’il n’a pas à insulter les gens. Au moins, il aurait pu trouver une autre insulte...


L’équipe des « expats »
On est nombreux dans l’équipe, des occidentaux, des nigériens, des expats africains d’autres pays,…alors je vais faire un portrait de temps en temps. Je commence par Géraldine appelée Dine. Géraldine est infirmière / pompier et s’occupe de la qualité des soins dans le centre de nutrition de Maradi. Elle forme le staff local. Elle se marre tout le temps, danse tout le temps, pose des questions tous les temps et on a fêté ses 30 ans hier. Du concentré de petite femme.


Un troupeau de béliers
On voulait préparer une fête pour un anniversaire en avril et on a réalisé qu’on était presque tous nés en avril !! Wahou tous des béliers. Ca promet. On va donc fêter des 25, 30, 32, 35, 40, 50, 60 ans… en avril. On va faire des méchouis !

Hécatombe des blancs becs
C’est pas toujours folichon à la maison MSF : ça tousse, ça crache, ça vomi, ça se tortille…malade chacun son tour ! Pour l’instant je résiste…je me porte même plutôt bien ! Mais je devrais pas faire trop la maline. J’ai juste réussi à attraper froid !!! Si si par 45°C. Ma chambre est une sorte de placard à courant d’air c’est pour ça. J’ai l’impression de dormir dehors tous les soirs et j’entends les gardiens qui tapent le carton dehors avec leur petite radio qui chante. Je me réveille parfois entortillée comme un nem dans ma couverture en laine qui gratte.
Parfois, y en a un qui craque aussi à cause des enfants qui meurent, d’une dure journée, de trop de chaleur, de frustration, de poussière ou à cause de l’anti-palu qui rend déprimé aussi…mais ça dure pas. On fait la fête et ça repart. On se surveille les uns, les autres.
Turnover
Je pressens que les départs vont être durs parfois parce qu’on s’attache les uns aux autres, aux niégriens, aux expats avec qui on vit 24h/24 et qu’après on ne sait pas si on se reverra un jour. Va falloir se blinder parce que des départs y en a tout le temps…Mais des arrivées aussi !! C’est un renouvellement perpétuel. Une ou deux personnes peuvent beaucoup changer l’ambiance, l’équilibre de l’équipe. D’ailleurs, y en a aussi qu’on est content de voir partir !

La cave aux fromages à Maradi
Qu’est-ce qui manque le plus à tout français en goguette qui se respecte ? du Fromage…avec un F majuscule. Je ne me suis pas laissée abattre avant de venir au Niger : le fromager préféré de Clamart a mis sous vide un kilo de fromage que j’ai amené : camembert, abondance, chèvre et tomme ! Contre toute attente….il a bien voyagé ! Le camembert était affiné comme il faut. A J+2 de mon arrivée, il n’y avait déjà plus une miette ! En revanche, le cuisinier a un peu merdé : il a fait cuire le saucisson dans une sorte de pizza et utilisé LA seule bonne bouteille de vin qu’on avait dans une sauce pour la viande…grrrrrr


Sur le chemin de la maison

Je vous parlais du trajet jusqu’au bureau au petit matin. Et bien il y aussi le trajet de nuit quand je rentre ou que je vais dans une autre maison (il y a 3 maisons MSF). C’est génial. Je marche dans le sable, y a aucun danger sauf des gros trous du style égout à certains endroits, je vois même pas les gens tellement ils sont noirs. Il fait bon, y a les étoiles, la lune, parfois la mosquée qui chante… Il fait doux à nouveau comme le matin. Parfois, il y a un groupe d’enfants un peu agités et je sens qu’ils vont m’emmerder un peu pour rigoler. Alors je me mets à courir franchement vers eux d’un air décidé et ils s’écartent.

Voilou voilà pour ces petites news qui sont bien peu par rapport au reste….

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